Le développement émotionnel d’un enfant dépend de l’amour que lui portent ses deux parents. Cependant, l’amour du père pour sa fille conditionne le rapport que cette dernière aura avec les hommes. Pour une fille, l’amour paternel est considéré comme fondateur. En l’absence de cet amour, l’enfant n’arrive pas à combler ce manque malgré les sentiments qu’elle ressentira pour de nombreux hommes. De nos jours, la relation père-fille évolue vers plus d’affinités. Les pères n’hésitent pas à montrer leur affection et à être protecteurs. Aux yeux des enfants, l’image du papa confère un sentiment de sécurité. Cette relation suscite de nombreuses questions notamment au sein d’une famille recomposée. Comment bâtir une complicité entre père et fille ?
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Selon les psychologues, l’amour partagé entre un père et sa fille représente l’idéal. En effet, le père est l’élément qui va se mettre entre une mère et sa fille. Les deux développent une relation fusionnelle depuis le début de la grossesse.
Par sa présence et son amour, le père permet à l’enfant de fonder son identité, de se détacher de sa mère. D’un point de vue psychologique, l’œdipe est plus complexe chez les filles dans la mesure où elles doivent perdre leur maman dans un premier temps, puis leur papa en grandissant.
La complicité se construit dès le jeune âge
Face à une relation mère-fille, présente dès la naissance, le conjoint a parfois du mal à s’imposer, il se pose de nombreuses questions. Dans certains cas, il préfère se mettre à l’écart. Pourtant, une petite fille manifeste les mêmes besoins qu’un petit garçon.
Il est donc primordial de partager des moments de complicités à partir de cet âge. Cela consiste par exemple à lui donner le biberon, à lui changer les couches, à lui faire prendre son bain, etc.
L’enfant a besoin de sentir la présence du père pour grandir, d’entendre sa voix régulièrement, de le toucher, etc. Un père présente une personnalité différente d’une mère. Il n’a pas besoin de reproduire les mêmes gestes qu’elle effectue pour remplir son rôle. Il peut par exemple partager ses passions avec lui, que ce soit la musique, le sport, ou encore les activités à l’extérieur.
3 ans : le tournant dans la relation
Avant l’âge de trois ans, la petite fille est fortement attachée à sa mère. Elle est même en situation de dépendance. Cet âge marque un tournant puisqu’elle va commencer à se tourner vers son père. L’autorité parentale est alors partagée entre le couple. La présence de ce dernier lui permet de découvrir un univers plus vaste et lui apprend à faire confiance.
Durant cette période, une petite fille voue un amour sans faille à son papa. Elle peut même se montrer jalouse envers le couple formé par les parents. L’enfant va tout faire pour attirer l’attention de son père jusqu’à entrer en rivalité avec sa mère.
Pourtant, ce genre de relation n’est pas bon pour les petites filles. Il appartient au papa de déconstruire cette idée petit à petit chez sa fille. Il va alors lui faire comprendre délicatement qu’il ne deviendra pas son mari. Cela va lui permettre de se tourner vers d’autres relations avec sa famille et en dehors.
Cette phase est assez difficile notamment si la vie de couple traverse quelques tempêtes. L’enfant mettra du temps à admettre cette vérité sur la filiation.
En grandissant, la jeune fille développe alors des relations avec d’autres figures masculines en dehors du cercle familial. Elle va vivre une histoire d’amour, découvrir sa sexualité. La complicité avec le père perdure, mais elle montre plus de réserve et de pudeur.
Le père : la première figure masculine dans la vie d’une fille
La relation conjugale contribue à la construction de l’idée qu’une fille se fait de la vie à deux. Les parents doivent montrer que leur vie de famille est basée sur l’amour et le respect. Cela permet à la fille d’aimer et d’accepter l’amour d’autrui en grandissant.
Son père lui montre la voie de ce que devrait être une relation de couple. Le comportement amoureux du père lui donne confiance et lui permet de vivre des relations amoureuses. C’est pourquoi des actes comme l’infidélité l’empêchent de construire une vraie relation avec un homme.
Une relation complexe à l’adolescence
À l’adolescence, au même titre que la relation mère-fille, la complicité entre le père et sa fille change de visage. D’autres garçons s’intéressent à elle. L’ado adopte alors un comportement plus pudique à l’égard de son père. Son corps se modifie. Elle vit ses premiers amours. Le père aura l’impression que son enfant s’éloigne. Durant cette période, certaines filles préfèrent se tourner vers la mère qui sera sa confidente. Il aura l’impression que la loyauté de sa fille va désormais à sa conjointe. Cependant, si elle est à l’aise avec sa propre mère, il est important de l’accepter.
Quel comportement adopter dans ce cas ? Une fille aura toujours de l’admiration pour son père, mais elle a également besoin d’avoir du respect. C’est pourquoi le père ne doit pas jouer la carte de la séduction ni insister sur la complicité au risque de perturber sa fille dans ses relations amoureuses. Elle a besoin de s’épanouir. Les disputes peuvent devenir plus régulières, mais cela ne devrait pas vous inquiéter.
Vous pouvez vous montrer disponible sans montrer une grande proximité. Il est temps par exemple d’abandonner les mots affectueux qui sont équivoques ou encore le bisou sur la bouche. Vous pouvez quand même continuer à lui dire « je t’aime » de temps à temps.
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Créer une complicité au sein d’une famille recomposée
Selon les statistiques, les couples divorcent de plus en plus tôt. Pourtant, plus les partenaires sont jeunes, plus la chance de fonder une nouvelle famille est élevée. Les enfants font donc partie de deux familles recomposées : celle de son père et de sa mère.
Les difficultés à construire une relation entre un beau-père et sa belle-fille demeurent dans la différence de l’approche. L’ex-mari avait sans doute un style plus permissif tandis que le beau-père est plus autoritaire. Cette différence crée un conflit. Vous avez également le sentiment de ne disposer d’aucun droit sur elle.
Les statistiques le confirment, la majorité des remariages aboutit à un échec à cause d’un conflit entre les beaux-parents et les beaux-enfants. Comment alors aimer l’enfant d’un autre ?
Il est normal que la complicité ne s’installe pas spontanément avec le nouveau partenaire. Il est rare d’aimer sa belle-fille dès les premières semaines de la rencontre. Vous devez prendre le temps de construire cette relation. En attendant, une délégation d’autorité à sa mère est préférable.
Que faire dans le cas d’un divorce
Il est fréquent que le papa prenne ses distances après le divorce. Le père et sa fille se trouvent alors dans un amour à distance. Il peut avoir une relation avec une autre femme, s’engager dans une relation amoureuse. De leur côté, les mères portent peu d’intérêt à cette relation. Il voit en son papa un ex-mari et ne réalise pas leur paternité. Comment rester en relation dans ce cas ?
Malgré une résidence alternée, il est important de maintenir la stabilité familiale en préservant vos habitudes pour lui offrir une vie épanouie. Les problèmes de couple ne devraient pas entériner votre relation même si une complicité fille mère menace votre place.
Il est primordial de maintenir le contact, même si vous êtes éloigné. Vous pouvez lui montrer votre tendresse à travers des e-mails ou des SMS réguliers. Le plus important dans le cas d’un divorce, vous devez éviter de dénigrer sa mère.
En définitive, cette question de la complicité père et fille ne se posait pas, à une autre époque. Peut-être parce que le papa était considéré comme le pilier, celui qui devait faire bouillir la marmite. Il doit gérer tous les aspects concrets de la famille, quitte à ne pas être présent dans les moments de joie. Cette époque est désormais révolue. L’enfance représente la meilleure période dans la vie d’un enfant. Sa vie d’adulte est construite à partir de multiples détails qu’elle a vécus. C’est pourquoi il ne faut pas attendre que votre fille devienne adulte pour créer une relation complice. Bâtissez cette relation dès qu’elle vient au monde.
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